Sculpture de la Renaissance

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La sculpture de la Renaissance, qui s'épanouit du XIVe au début du XVIIe siècle, marque un renouveau de l'Antiquité classique et de l'humanisme, principalement en Italie, avec Florence comme épicentre. Émergeant du style gothique médiéval, elle cherche à imiter les formes idéalisées et les proportions harmonieuses de l'art grec et romain antique, tout en y insufflant un intérêt nouveau pour le naturalisme et l'expression individuelle. Durant cette période, des sculpteurs tels que Donatello, Michel-Ange et Lorenzo Ghiberti redéfinissent cet art, alliant innovation technique et profonde sensibilité.

 

Cantoria

Le début de la Renaissance, vers 1400, marque un retour aux techniques classiques, comme en témoigne le « David » de Donatello (vers 1440), première statue nue autoportante depuis l'Antiquité, réalisée en bronze avec une posture juvénile en  position contrastée (contrapposto), qui exprime à la fois force et vulnérabilité. Les « Portes du Paradis » de Ghiberti (1425-1452), destinées au baptistère de Florence, présentent des reliefs en bronze finement travaillés, jouant sur la perspective et abritant des figures d'un réalisme saisissant, témoignant d'une maîtrise exceptionnelle de la composition narrative.

 

 

Durant la Haute Renaissance (vers 1490-1527), Michel-Ange hisse l'art au sommet grâce à des œuvres monumentales telles que le « David » (1501-1504), une imposante figure de marbre incarnant une anatomie idéalisée et une résolution héroïque, et la « Pietà » (1498-1499), où une tendre douleur est sculptée avec une finesse exquise.

Les techniques progressent avec l'utilisation du marbre, du bronze et de la terre cuite, souvent finis avec des surfaces polies pour mettre en valeur la musculature et les drapés. Les sculptures sont fréquemment commandées pour les places publiques, les églises et les tombeaux, devenant à la fois des œuvres d'art et un symbole de fierté civique. L'accent mis sur l'humanisme durant cette période donne naissance à des portraits réalistes et à des poses dynamiques, rompant avec les formes statiques du Moyen Âge. À la fin de la Renaissance, avec l'émergence du maniérisme, les figures deviennent plus allongées et complexes, préparant le terrain pour le tournant dramatique du baroque.